Soit
un polyèdre combinatoire.
Le polyèdre combinatoire dual
de
est obtenu de la manière suivante.
On associe à chaque face
de
un sommet
de
.
Soit
un sommet de
. Soit
l'ensemble des faces auquel
appartient, ordonné de manière à ce que
-
et
ont une arête commune
- si
, le successeur de
dans la face
est
(cela restera alors vrai pour
).
On a alors
.
Si on est parti d'un polyèdre,
est simplement la liste
des faces qui se rencontrent au sommet
dans l'ordre trigonométrique vu de l'extérieur.
On associe au sommet
la face
de
et on associe à une arête
de
entre les faces
et
l'arête
de
qui relie les sommets
et
.
Les sommets du graphe associé à
(qui sont les faces de
)
sont donc en bijection naturelle avec les sommets de
.
Une construction géométrique du polyèdre dual d'un polyèdre convexe est la suivante.
On part du centre
du polyèdre (convexe), c'est-à-dire
l'isobarycentre des sommets. On considère une sphère de centre
et de rayon
, par exemple 1. On définit géométriquement le polyèdre dual par
polarité par rapport à cette sphère:
à chaque sommet
, on associe le plan
perpendiculaire au segment
et tel que le produit des distances algébriques de
à
et à
est égale
à
. Le polyèdre dual est le polyèdre convexe dont les faces sont contenues dans les
plans
. La face du polyèdre dual
associée à
est la face contenue dans le plan
.
À un arbre couvrant
du graphe associé à
, on associe un
arbre couvrant du graphe associé à
de la manière suivante.
Si l'arbre
de
est obtenu en supprimant le sous-ensemble
d'arêtes de
,
l'arbre couvrant associé est obtenu en supprimant le complémentaire
de l'image de
dans l'ensemble des arêtes de
.
Ainsi, à tout pseudo-patron de
obtenu en découpant les arêtes appartenant à
,
on fait correspondre le pseudo-patron de
obtenu en découpant les arêtes de
"croisant" (par projection sur la sphère) celles de
qui ne sont pas dans
.
Exemples